Je découvre ce soir un article de Mashable concernant le projet “Eyez Vidéo Glasses”. Mettez une paire de lunettes dignes de Woody Allen et voilà….tout ce qui est à portée de votre regard est instantanément retransmis sur vos réseaux sociaux de prédilection, en HD. Rien de moins.
C’est le genre de gadget génial, dont je ferais partie des early adopters ou testeurs. On imagine volontiers combien on peut travailler à la construction de son “Personal Branding” en plongeant son audience dans son quotidien…..comme on imagine la peur d’une entreprise de voir à son insu le quotidien de ses collaborateurs filmé et diffusé depuis le regard de l’un d’entre eux.
Je ne peux m’empêcher de me poser quelques questions quant à la confidentialité, la vie privée des uns et des autres ainsi que d’autres problématiques juridiques, comme celle de la propriété intellectuelle, s’il me prend l’envie de lire un livre sous copyright ou d’aller au cinéma avec mes belles lunettes de Woody Allen.
Google lors de sa mise en place de Google Street a dû à plusieurs reprises faire marche arrière ou aménager les prises de vues au nom du respect de la vie privée. On imagine facilement les réactions qui vont être provoquées par Eyez.
Au delà de tout cela je m’interroge sur le monde de demain, la notion de confidentialité opposée à celle de transparence. Nous assistons de façon accélérée à une sorte de remise en question du pouvoir et de ses éventuelles décisions jugées arbitraires placée sous l’épée de Damoclès des réseaux sociaux.
Si d’aucuns pensaient que les réseaux sociaux étaient une mode, il me semble que la question n’a plus lieu d’être. Personnellement celle qui me vient à l’esprit est plutôt, jusqu’où cette révolution social-médiatique va t-elle nous porter et…à quel point sommes nous prêts?
Sommes nous, nous occidentaux, qui avons choisi la voie de l’individualité, prêt à plonger dans la collectivité, la tribalité? Où mettrons nous la limite?