Recrutement et recherche d’emploi : les réseaux sociaux sont-ils vraiment utiles ?

Article fort intéressant publié par Expectra, qui a le mérite de refaire une synthèse actualisée en terme de chiffres, je vous laisse le soin de découvrir l’article:

 

36 %* des candidats et 47 % des recruteurs auraient maintenant recours aux réseaux sociaux.
Comment ce phénomène se traduit-il sur le terrain ?
Des différences existent-elles entre les usages des candidats et ceux des recruteurs ?
Focus sur les us et coutumes des uns et des autres.

Des recruteurs sur le front

« Une majorité de recruteurs a maintenant saisi la nécessité d’intégrer les réseaux sociaux dans le processus de recrutement, observe Aymeric Vincent, directeur des ressources humaines adjoint du Pôle littérature d’Editis et auteur de l’ouvrage « Décrocher un emploi grâce aux réseaux ». La question n’est plus de savoir si on doit y avoir recours, mais comment y avoir recours. » Sa réponse fait écho à celle d’une majorité de professionnels RH : les médias sociaux doivent en premier lieu être considérés comme des outils complémentaires aux techniques de recrutement traditionnelles.

Une vitrine pour l’entreprise

Au niveau international, ces plateformes sont avant tout une vitrine. 74 %** des entreprises sondées par StepStone Solutions les utilisent pour présenter le profil de leur société. Un phénomène qui ne concerne que 50 % des structures françaises. Ces profils corporate permettent de véhiculer la culture de l’entreprise mais aussi de relayer ses offres d’emploi. Plus de 40 % des recruteurs ont maintenant recours aux médias sociaux pour diffuser leurs annonces. « C’est un moyen d’attirer les candidats, notamment les jeunes, vers le site de recrutement de l’entreprise », souligne Jean-Michel Oullion, responsable de communication interne chez BNP Paribas et auteur du livre « Trouver son job grâce à Internet ».

La recherche de candidats

En France, ces plateformes sont, selon StepStone, essentiellement utilisées pour chercher de nouvelles recrues et pour rester en contact avec des candidats potentiels. Une tendance suivie par Aymeric Vincent : « quel que soit le profil que je recrute, un éditeur, ou une fonction transverse dans le marketing ou la fabrication, je commence par regarder les contacts de mon profil Viadeo, c’est un peu comme une CVthèque personnelle, constamment mise à jour. »

Un outil de vérification

« Sur Viadeo ou LinkedIn, les entreprises regardent aussi ce que la personne a fait, ses expériences, ses formations, mais également les groupes auxquels elle appartient, ses contacts professionnels… », explique Henri Labarre, fondateur du cabinet conseil 2803 Media. Un moyen pour les recruteurs de glaner des informations complémentaires sur le candidat mais aussi de s’assurer de sa bonne e-réputation.

Des candidats proactifs

Si les candidats sont moins nombreux que les recruteurs à avoir investi les réseaux sociaux, c’est aussi parce que ces outils sont encore loin d’être une réalité dans toutes les professions. En revanche, « Ils sont devenus un passage obligé dans les métiers du tertiaire, notamment en marketing, communication, les professions commerciales, les ingénieurs, toutes les fonctions qui touchent aux nouvelles technologies », précise Jean-Michel Oullion. Des candidats, qualifiés de proactifs utilisant plus d’outils de recherche d’emploi et principalement présents sur deux réseaux : Viadeo (89 %) et LinkedIn (51 %) constate l’étude de StepStone Solutions.

Une vitrine professionnelle

Pour Aymeric Vincent, les réseaux sociaux doivent être utilisés par les candidats comme une vitrine professionnelle permettant de maîtriser leur e-réputation : « C’est un moyen incontournable pour eux de se faire connaître et de mettre en avant leur valeur ajoutée. Cela demande de faire preuve de cohérence et de s’assurer que l’on ne véhicule pas des informations contraires surtout si l’on possède plusieurs profils. »
Attention également aux profils incomplets et non remis à jour explique Lionel Damm directeur associé de l’agence On prend un café, « mieux vaut être sur un ou deux réseaux mais les faire vivre régulièrement que de les collectionner sans intervenir dessus ou de laisser un profil vide ».

Un outil de veille

« Grâce aux groupes de salariés, communautés d’experts, articles partagés et prises de contact, les réseaux sont aussi une mine d’or pour glaner des informations sur les entreprises », remarque Lionel Damm. Une source de renseignements qui doit être exploitée en fonction de sa situation.
« Un candidat en recherche d’emploi active peut tout à fait passer une à deux heures par jour sur les réseaux alors qu’une à deux heures hebdomadaires seront suffisantes pour un professionnel souhaitant rester à l’affût », recommande Aymeric Vincent.

Un canal de prise de contact

Que cela soit avec des recruteurs mais aussi des anciens collègues, des clients ou des professionnels du même secteur, les réseaux constituent aussi une opportunité pour les candidats de nouer ou renouer des contacts. L’enquête de RegionsJob note ainsi que 30 % de ces prises de relation aboutissent à un entretien. Mais attention, conclut Jean-Michel Oullion, « ce n’est pas parce que l’on est sur un réseau social que l’on va trouver un emploi ! Il n’y a pas de recette miracle… Les réseaux ouvrent des portes virtuelles, aux candidats de les pousser dans la vraie vie ! ».

Pascaline Roi et Sandrine Guinot

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