L’impact du Web dans nos vies, conversation entre Tim Berners Lee et Gordon Brown, Genève

Je reviens de l’université de Genève où se tenait ce soir une rencontre entre Tim Berners Lee, fondateur du web, et Gordon Brown ancien Premier Ministre britannique.

Très intéressant de voir que le père du web, cette toile qui change la face du monde,  est parmi nous, de la génération X qui plus est.
Je suis d’autant plus impressionnée que j’habite à 5mn du CERN ou Tim Berners Lee a mis le web au point. L’accélérateur passe théoriquement sous mes pieds…peut être sommes nous voisins…

Outre la personnalité de Tim Berners Lee faite de tics, de sauts et de grands gestes bien sympathiques, la conférence était hautement intéressante.
Nous sommes au quotidien plongés dans les applications du web et ne prenons pas forcément le recul et la hauteur qui nous permettrait de juger de l’impact considérable et grandissant de façon accélérée de cet outil.
Les derniers évènements, je veux parler du printemps arabe, comme l’a fait remarquer Gordon Brown, ont été permis par l’emploi des media  sociaux  sur le web. Désormais, les hommes au pouvoir doivent compter avec les populations et leurs interactions au delà des frontières. Ils deviennent redevables et responsables.
La politique étrangère devient de plus en plus transparente, comme l’a démontré wikileaks. A ce propos, le Premier Ministre britannique interrogé sur l’opportunité des révélations diplomatiques faites par l’équipe de J.Assange, pense que c’est une bonne chose ,mais que néanmoins certaines révélations auraient dû être évitées car elles ont mis en danger la vie de certaines personnes.
Côté économique, l’impact est considérable, puisque, comme le fait remarquer TBL, internet est une plateforme ouverte à tous sur laquelle il n’existe pratiquement pas de limites à l’innovation. Nous voyons bien comment l’accès à l’information, aux services et ventes en ligne crée de nouvelles opportunités pour ceux qui savent écouter et les saisir.

Gordon Brown rapporte d’ailleurs le cas de fermiers africains, qui équipés de smartphones, commencent à se passer des intermédiaires pour vendre leur récoltes à meilleur prix.

Enfin l’impact sociétal. Le Premier Ministre britannique a raconté comment le Royaume Uni avait pris la décision d’ouvrir l’information à tous ses sujets et les perspectives qui tout à coup s’étaient ouvertes au fur et à mesure que les différentes parties prenantes abandonnaient leur copyright, ou droits divers, en mettant à disposition les données facilitant la vie de chacun.

Par ailleurs, si l’on a parlé de fracture numérique en France à une époque (avant Hadopi…), cette problématique se repose à l’échelle mondiale avec les moyens d’accès : “broad bands”, ordinateurs ou smartphones, coût de l’accès exorbitant dans certains pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud, suprématie de l’anglais qui n’est pas maitrisé par toutes les populations ou handicaps physiques particuliers (vue). Autant de problématiques que la Worlwide Web Foundation travaille à résoudre.

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